1972
M comme. maudits, mais surtout M comme. Müller
Qu'aurait pu être l'Allemagne sans Gerd Müller?
Le grand public avait découvert l'attaquant du Bayern Munich deux ans plus tôt, au Mexique, où, associé à Uwe Seeler, il avait été pour beaucoup dans l'éblouissant parcours réussi par les hommes d'Helmut Schön lors de ce Mondial américain. Gerd Müller n'allait pas être l'homme d'un coup d'éclat. Au contraire! Il devait, par la suite, se bâtir un palmarès que peu de joueurs possèdent, accumulant les titres nationaux et internationaux avec son club, mais, surtout, réussissant, en deux années, un formidable doublé Championnat d'Europe - Coupe du Monde qui porte sa griffe.
Invariablement, le Bavarois allait inscrire des goals décisifs. Et si le propos n'est pas de rapporter, ici, l'exploit qu'il signa, au stade olympique de Munich en 1974, face à la Hollande, il est clair que la phase finale de cet Euro 1972 organisé par notre pays constituait, pour Gerd Müller, l'occasion idéale de répéter ses gammes.
Il allait la saisir, contre la Belgique d'abord. Les Diables Rouges avaient obtenu leur qualification pour cette demi-finale, disputée à Deurne, en réalisant une authentique performance: éliminer l'Italie, le tenant. La tactique élaborée par Raymond Goethals avait fait merveille à San Siro. Elle consistait à ne laisser aucun espace aux Transalpins. Ceux-ci concédèrent le nul blanc. Christian Piot fut éblouissant. Le match-retour eut lieu au Parc Astrid. Une scandaleuse agression perpétrée par Bertini sur Wilfried Van Moer priva la Belgique d'un bonheur complet: elle venait de perdre l'un de ses éléments-clés à l 'heure où le sort lui désignait la puissante Allemagne comme adversaire au tour suivant.
Les Diables Rouges firent merveilleusement bloc. Le goal inscrit par Lon Polleunis devait, toutefois, se révéler insuffisant. Car, dans l'autre camp, Gerd Müller permettait à la Mannschaft de s'imposer en marquant deux buts. En finale, le Bavarois rééditait cette performance au détriment de l'Union Soviétique, s'adjugeant, dans la foulée, le titre de meilleur réalisateur du tournoi.
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Finale
RFA 6-0 URSS
RFA: Maier, Hottges, Beckenbauer, Schwarzenbeck, Breitner, U. Hoeness, Wimmer, Netzer, Heynckes, Kremers, Müller.
URSS: Roudakov, Istomin, Konkov (46e Domatov), Dzodzuaschvili, Kaplichni, Khurtsilava, Troshkin, Baidacni, Banichevskj (66e Koznikievic), Kolotov, Onischenko.
Arbitre: M. Marschall (AUT)
Troisième place
Belgique 2-1 Hongrie à Sclessin
Demi-finale
Belgique 1-2 RFA à Deurne
URSS 1-0 Hongrie à Anderlecht
Quarts de finale
Angleterre 1-3 RFA
Angleterre 0-0 RFA
Hongrie 1-1 Roumanie
Hongrie 2-2 Roumanie
Hongrie 2-1 Roumanie
Italie 0-0 Belgique
Italie 1-2 Belgique
Yougoslavie 0-0 URSS
Yougoslavie 0-2 URSS
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