Italie - Suède (détail)
La Suède veut aller vite, très vite...
La Suède, leader du groupe C après sa nette victoire sur la Bulgarie (5-0), peut se qualifier dès vendredi pour les quarts de finale en cas de victoire sur l'Italie, qui sera privée de son maître à jouer Francesco Totti, suspendu.
Le premier match contre le Danemark aura décidément laissé des traces chez les Italiens. La Squadra Azzurra y a abandonné deux points, quelques certitudes et, depuis jeudi, son N.10 Francesco Totti. Coupable d'avoir craché sur le Danois Christian Poulsen, le Romain a été condamné à trois matches de suspension. Au milieu de terrain, si Cassano et Fiore sont des rivaux déclarés des titulaires Del Piero, à gauche, et Camoranesi, à droite, Totti était le seul qui, dans l'esprit du sélectionneur italien Giovanni Trapattoni, n'avait pas de concurrent à son poste de milieu axial. «Il est unique, meilleur que Zidane», assurait le «Trap» avant le tournoi. Il va pourtant bien falloir lui trouver un remplaçant pour affronter la Suède. Celui-ci pourrait être le joueur du Milan AC Andrea Pirlo, 25 ans, chargé d'inspirer une équipe italienne décevante contre le Danemark.
Trapattoni veut toutefois croire que la seconde période plus rythmée contre les Danois augure d'une montée en puissance. «Il faut jouer contre la Suède comme nous l'avons fait en seconde mi-temps contre les Danois», a-t-il martelé depuis lundi. Car les Suédois, eux, sont déjà dans le rythme. Comme en atteste le feu d'artifice offensif auquel ont participé tous les attaquants devant la Bulgarie (Ljungberg, Larsson 2 fois, Ibrahimovic et Allbaeck). Difficile de rêver plus belle mise en route pour des Scandinaves qui affichent leur décontraction avant le 21e match de leur histoire contre l'Italie (6 v., 5 n., 9 d.). «Pour un buteur, marquer est important pour la confiance», témoigne Henrik Larsson, 32 ans, auteur de ses 26 et 27e buts en 75 sélections.
Mais les Suédois ne s'emballent pas pour autant, car ils savent qu'ils ont sans doute rencontré l'équipe la plus faible du groupe et que la défense italienne, où Cannavaro, Nesta et Buffon ont à plusieurs reprises sauvé les meubles contre le Danemark, n'a pas grand-chose à voir avec celle des Bulgares. «L'Italie, cela va être le vrai test pour nous, reconnaît Marcus Allbaeck. Car on ne veut pas être l'équipe qui gagne un match puis en perd deux».
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