Suède - Bulgarie (détail)
La revanche de 1994 !
Revanche de la petite finale du Mondial américain en 1994, la rencontre Suède-Bulgarie sera, lundi soir à Lisbonne, l'affiche vedette de la première journée de compétition dans le groupe-C.
L'autre match de la journée, qui sera disputé un peu plus tôt à Guimaraes, opposera deux anciens vainqueurs du championnat d'Europe, l'Italie grandissime favori de la poule et le Danemark. Il y a dix ans, la Suède avait très largement dominé (4-0) la Bulgarie de Hristo Stoïchkov. Qu'en sera-t-il avec la nouvelle génération bulgare dont le maître Stoïchkov juge "qu'elle dispose d'un énorme potentiel"? La Suède continue de s'appuyer sur une défense de fer et n'a concédé que trois buts lors des éliminatoires. Elle a, en outre, revu ses ambitions à la hausse avec le retour de son buteur prodigue Henrik Larsson (24 buts en 73 sélections).
L'attaquant du Celtic Glasgow, qui s'était retiré de la sélection nationale après le Mondial asiatique, est revenu sur sa décision pour le plus grand bonheur des deux sélectionneurs suèdois Lars Lagerback et Tommy Soderberg qui comptent sur lui pour dynamiser leur attaque. Larsson a conservé de l'appétit. "Cette coupure d'avec le football international a fait de moi un joueur meilleur", a-t-il averti à l'attention de ses adversaires.
Reste que les Vikings ont l'obligation de remporter ce premier match pour aborder sereinement le choc contre l'Italie puis celui face au Danemark, leur principal rival dans la course à la deuxième place qualificative pour les quarts de finale.
Considérée comme l'outsider de la poule, la Bulgarie cherchera, pour sa part, à bousculer les pronostics comme l'a fait samedi la Grèce face au Goliath portugais (1-2). "L'ambiance est la même qu'en 1994, a confié le milieu de terrain Daniel Borimirov, un vétéran de la campagne américaine. On n'a pas de pression et on est détendus, ce qui est à notre avantage".
Très confiant, Boriminov pense que la défense suèdoise présente des points faibles. "Nous avons des attaquants rapides et habiles qui peuvent lui poser des problèmes. Si on sait jouer ensemble, on a une chance".
Dans l'autre match du groupe, l'Italie part favorite face au Danemark. Finaliste malchanceuse de la dernière édition (contre la France), la Squadra Azzura figure encore parmi les postulants au titre 2004. Un statut qui lui vaut une grosse attente au pays, surtout après une Coupe du monde ratée (éliminée en huitième de finale). "On sait que quand l'Italie va à un Euro et au Mondial, c'est pour gagner. Mais cela ne nous pose pas de problème", a affirmé l'attaquant transalpin Christian Vieri.
L'équipe italienne prend très au sérieux ce match d'ouverture. "Il faut que l'on joue comme si c'était déjà une rencontre très importante, comme un quart ou une demi-finale", a confié le milieu de terrain Stefano Fiore.
Pour ce premier rendez-vous, le sélectionneur italien Giovanni Trapattoni devrait pouvoir disposer d'un effectif qui arrive en forme. La formation danoise aura, elle, un petit accent italien avec les présences de plusieurs expatriés évoluant dans "la Botte": Jon-Dahl Tomasson et Martin Laursen (Milan AC) ou Martin Jörgensen (Udinese). La performance de l'attaquant Tomasson, notamment, pourrait être capitale en l'absence probable de l'attaquant de Chelsea Jesper Groenkjaer, qui a quitté l'équipe en raison du décès de sa mère, morte d'un cancer, jeudi.
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