Portugal - Grèce (détail)
La fièvre monte au Portugal
Le Portugal, en pleine fièvre patriotique, bruissait des préparatifs des supporters de la sélection portugaise, samedi à la veille de la finale LISBONNE «Vive le Portugal», s'exclamait une buraliste de Lisbonne. «Vive le Portugal, si Dieu le veut», répondait, prudente, une cliente âgée. Plus que jamais, la capitale arborait le drapeau rouge et vert frappé de l'écusson jaune du Portugal aux fenêtres, dans les vitrines des cafés ou des magasins, sur les bus ou les taxis. «Je pense que je ne me suis jamais senti aussi fier d'être Portugais. Si nous l'emportons sur la Grèce ce sera la folie», déclarait un ouvrier en bâtiment, Paulo Figueiredo, qui avait accroché un grand drapeau à la fenêtre de son appartement dans le centre de Lisbonne. Si le Portugal gagne, le Premier ministre José Manuel Durao Barroso a promis à l'entraîneur brésilien Luiz Felipe Scolari de lui offrir à la fin du match sa cravate porte-bonheur, à rayures rouges et vertes, rapportait samedi la presse. «Nous allons régler nos comptes avec les Grecs», clamait dès vendredi le quotidien sportif A Bola. «On t'a à l'oeil», avertissait samedi A Bola, à l'adresse de l'arbitre allemand Markus Merk, soupçonné d'être un ami de longue date de l'entraîneur, également allemand, de l'équipe grecque, Otto Rehhagel. Chaîne humaine
Les supporters portugais ont prévu de former une gigantesque chaîne humaine au long du parcours qu'empruntera dimanche soir le car de la sélection nationale, depuis la sortie du pont Vasco de Gama reliant Lisbonne au sud du Tage, jusqu'au stade da Luz, sur une distance de neuf kilomètres au total. Mais la police, qui redoute des embouteillages monstres, a accueilli avec peu d'enthousiasme cette initiative, conseillant aux supporters de ne pas interrompre la circulation aux carrefours. Mercredi, des supporters avaient accompagné à cheval et à moto le car des nouveaux héros, à sa sortie du camp de base d'Alcochete (20 km au sud de Lisbonne), tandis qu'une flottille de bateaux de pêche pavoisés de rouge et vert l'avait escorté sur le Tage, le long des 17 km du pont Vasco de Gama. Ailleurs, à Coimbra (centre) et Braga (nord) les stades ont prévu d'ouvrir leurs portes pour permettre aux spectateurs de suivre le match sur écran géant. «Les supporters nous donnent une force que vous ne pouvez imaginer. Quand ils commencent tous à chanter l'hymne, avec cette ferveur, tout ce que veulent les joueurs c'est le ballon et mourir pour le Portugal», a déclaré samedi l'entraîneur Felipao.
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