Lettonie (Groupe D)
Une jeune loup talentueux (13/06/2004)
Maris Verpakovskis, jeune premier auteur des deux buts décisifs de la Lettonie contre la Turquie en barrages, compte élargir son répertoire sur la scène de l'Euro-2004 de football où il postule à une nomination dans la catégorie «révélation de l'année ». Il aime «Brad Pitt et Penelope Cruz ». Adore les style de Thierry Henry, son «idole ». Et rêve de jouer un jour en Italie, «le meilleur championnat du monde », pourquoi pas à la «Roma ». Maris Verpakovskis est un jeune homme de 24 ans qui fonctionne au rêve.
Tel un jeune acteur débarquant à Hollywood à la recherche d'un premier grand rôle, l'attaquant letton arrive au Portugal avec de grandes ambitions, qu'il va lui falloir rapidement confronter à une dure réalité, incarnée par ses trois prestigieux adversaires du Groupe D: la République tchèque, l'Allemagne et les Pays-Bas. Trois anciens champions d'Europe à qui Verpakovskis et la Lettonie vont tenter de donner la réplique sans trembler à partir de mardi sous les caméras de l'Europe entière.
«La Lettonie n'a pas beaucoup de chances de se qualifier », concède-t-il. Mais ce constat ne l'empêche pas d'émettre quelques voeux. «C'est la première fois que nous disputons une phase finale d'un grand tournoi, c'est pour nous l'opportunité de montrer ce que nous valons », affirme le jeune attaquant dont la force ne repose certes pas sur le physique (1,73 m) mais sur un réel talent d'improvisation devant le but.
La Turquie peut témoigner. A cause de Verpakovskis, les barrages ont tourné au film catastrophe pour les demi-finalistes du Mondial-2002. L'attaquant letton avait marqué le but des siens au match aller à Riga (1-0) et le second au retour en Turquie (2-2). C'est déjà lui qui avait permis aux Lettons de disputer les barrages en inscrivant un doublé contre la Hongrie (3-1) puis le but de la victoire en Suède (1-0) lors des deux derniers matches de groupe.
«Il est important pour nous, reconnaît le défenseur Igors Stepanovs. Quand vous marquez six buts en dix matches (de qualifications, barrages inclus), cela signifie quelque chose. »
Verpakovskis (32 sélections, 12 buts) n'a certes pas encore son nom sur une plaque de rue à Riga. Mais le N.9 letton occupe une place à part dans le coeur des supporteurs au pays.
Et s'il a quitté la Lettonie en janvier pour rejoindre le Dynamo Kiev, c'est pour mieux faire parler de ce pays de 2,3 millions d'habitants, nouvel arrivant au sein de l'Union européenne. Et pas pour faire de la figuration