Bulgarie (Groupe C)
Bourreaux des Diables Rouges
La Bulgarie, dont l'unique participation à une phase finale d'Euro, en 1996, n'a pas laissé de souvenir impérissable, arrive sur la pointe des pieds à l'Euro-2004 de football, mais peut tirer son épingle du jeu dans un groupe C relativement ouvert. En qualifications, les Bulgares ont terminé en tête d'une poule difficile, devant la Croatie et la Belgique. Des résultats qui leur autorisent tous les espoirs au Portugal où, derrière l'Italie, les trois autres équipes de sa poule peuvent prétendre à la 2e place (Bulgarie, Suède, Danemark).
Les «Grognards» de 1994, conduits par le caractériel mais talentueux Hristo Stoitchkov, ceux qui avaient emmené cet Etat des Balkans en demi-finale de la «World Cup» américaine, ne sont désormais plus là. Mais leurs successeurs, écartés de l'Euro-2000 puis du Mondial-2002, ont les dents longues et, sous la direction du sélectionneur Plamen Markov, ont déjà réussi quelques belles prouesses, notamment en battant la Belgique et la Croatie en qualifications mais aussi le Cameroun (3-0) récemment en amical.
Mais les Bulgares, comme souvent, font aussi preuve d'une irrégularité chronique, rencontrant parfois paradoxalement plus de peines devant Andorre (2-1) ou l'Estonie (0-0). Le plus grand flou entoure donc les capacités de cette équipe bulgare qui, en préparation à l'Euro-2004, n'a récolté que des résultats moyens voire décevants face à la Russie (2-2) et la Grèce (0-2). L'athlétique attaquant Dimitar Berbatov, auteur cette saison de 16 buts en Bundesliga avec le Bayer Leverkusen, fait toutefois partie de cette race d'attaquants capables de faire d'une équipe moyenne un vrai trouble-fête. Il constituera le danger N.1 de cette sélection encore jeune qui compte avant tout s'aguerrir au Portugal.
Hristo Stoitchkov lui-même a estimé que cette génération avait un grand avenir devant elle. Berbatov et les siens ne pouvaient espérer meilleur encouragement.
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