Grèce (Groupe A)
L'oiseau pour le chat dans le groupe A?
Pour sa troisième participation à une grande compétition internationale, la Grèce s'appuiera avant tout sur sa défense, qui lui avait permis de créer la surprise en terminant première de son groupe de qualifications, devant l'Espagne.
La sélection entraînée par l'Allemand Otto Rehhagel avait pourtant très mal entamé les qualifications, avec deux défaites, contre l'Espagne et en Ukraine (2-0). Mais ensuite, les Grecs ont aligné 6 victoires, dont une en Espagne (1-0), et décroché leur billet pour le Portugal au terme d'une année 2003 où ils sont restés invaincus (8 victoires et 3 nuls).
Le tout grâce à une défense imperméable, qui a encaissé seulement 4 buts en 8 matches de qualifications malgré des attaquants adverses aussi redoutables que Raul (Espagne) et Andrei Shevchenko (Ukraine). En général, Rehhagel adopte donc un système essentiellement défensif (3-5-2, voire 5-4-1), dirigé par le gardien de but Antonios Nikopolidis.
Pour autant, les failles existent puisque fin avril, en match amical, la sélection hellène et sa défense ont implosé face aux Pays-Bas, vainqueurs 4-0 et qui ont mis fin à une série de 15 matches sans défaite. L'attaque grecque s'appuie sur Stylianos Giannakopoulos (Bolton/ENG), Demis Nikolaïdis (Atletico Madrid/ESP) ou Angelos Charisteas, champion d'Allemagne avec le Werder Brême.
Mais ce secteur est le point faible de la sélection, qui n'a inscrit que 8 buts en 8 matches de qualifications (2 fois moins que l'Espagne, pourtant devancée par la Grèce en qualifications et qui sera dans le même groupe qu'elle, le A, au premier tour de l'Euro).
Les attaquants devront donc s'appliquer s'ils veulent que la Grèce soit plus performante que lors des deux seules phases finales qu'elle a disputées, l'Euro-80 et le Mondial-94, sans jamais remporter une seule victoire (1 nul et 2 défaites à l'Euro, 3 défaites au Mondial).
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